Pratiques du mois de MAI
Préparez la récolte de printemps: Vous avez posé une hausse sur vos colonies les plus fortes. La miellée est désormais bien là : les derniers arbres fruitiers, les colzas sont en fleurs ; les acacias et les tilleuls ne tarderont pas à prendre le relais.
Maintenant, l’apiculteur avisé surveille régulièrement le remplissage des hausses. Pour cela, évitez de déranger le travail des abeilles : ne dégagez qu’un coin de la hausse. S’il y a peu d’abeilles, refermez immédiatement et revenez voir une semaine après. Si au contraire les abeilles sont nombreuses sur le cadre de rive, alors il faudra poser une deuxième hausse en dessous de la première. Quel que soit le cas de figure, moins on dérange la colonie pendant la miellée, mieux c’est.
Surveillez la floraison du colza, son miel devra être récolté une semaine après la fin de la floraison sous peine de figer dans la hausse.
Sur la planche d’envol, vous pouvez observer le vol lourd et imposant des mâles (faux-bourdons). Dans des temps reculés, une croyance prétendait que les mâles ne servaient à rien dans la ruche, que l’on devait les éliminer puisque c’était des bouches inutiles à nourrir. Aujourd’hui, on sait que cela est totalement erroné. Outre leur tâche reproductrice, ils stimulent l’ardeur des ouvrières et des butineuses. De plus, par nuits froides, ils contribuent à maintenir la chaleur nécessaire au couvain.
Mai est aussi le mois de l’essaimage.
|
Les essaims n’apprécient pas un logement surchauffé. Quand la quasi-totalité des abeilles est entrée dans la ruche, fermez l’entrée avec un grillage fin et transportez la ruche dans une cave, ou à défaut dans un endroit frais et sombre. A la nuit tombée, installez votre ruche sur son emplacement définitif. Le lendemain, nourrissez avec du sirop (50 % eau, 50 % sucre). N’hésitez pas à nourrir si nécessaire tous les deux ou trois jours jusqu’à ce que le corps de ruche soit bâti, cette nouvelle colonie pourrait s’avérer très dynamique et vous remplira une hausse supplémentaire.
Enfin, profiter de l’absence de couvain pour procéder à un traitement anti-varroa, une lanière par ruchette en respectant la posologie.
Pour le cas où vous auriez capturé cet essaim sur une autre propriété que la vôtre, n’oubliez pas d’offrir un pot de miel en guise de remerciement. Une petite douceur fait toujours plaisir, entretient l’amitié et qui sait ? vous apportera peut-être de nouveaux clients, amateurs de miel du pays.
Ps : Article composé par Georges Etienne
Signalements : nids de frelons asiatiques à Pontoise
Nid secondaire difficile à atteindre parc des ETANNETS
Je l’ai découvert seulement le mois dernier en passant dans le parc des Etannets. Trajet que j’emprunte pourtant très souvent. Mais il était sans doute caché par le feuillage avant l’hiver.
Il faut lever la tête à se décrocher le cou, les nids de frelons sont en général bâtis à plus de huit mètres de hauteur. Coûteux à détruire car ils nécessitent le déplacement d’une nacelle. Si vous passez par là, vous pouvez encore l’observer, dans un platane, au-dessus de la Viosne, juste à l’aplomb de la ferme pédagogique. Il est presque totalement détruit par les intempéries. Normal. La colonie (qui comprend 2000 individus) disparaît pendant la saison froide. Elle meurt, exceptées les quelques cinq cents reines fondatrices qui vont passer l’hiver dans une infractuosité de mur ou un tas de bois, voir un abri à vélos.
AVRIL : ARRETER LA PROGRESSION
Les reines fondatrices s’activent dès les beaux jours. En Avril c’est le moment de les détruire ou jamais. Seule d’abord, la femelle va construire un nid primaire à hauteur d’homme. C’est le point faible du cycle. A cette hauteur et avec un minimum de précautions, on peut facilement détruire ce nid de la grosseur d’une balle de tennis à un pamplemousse dans lequel la fondatrice va pondre sa descendance. Toujours procéder le soir lorsque la fondatrice est rentrée. Pour les plus petits nids, avec une tapette ou une vieille savate on peut l’estourbir, la ramasser et la mettre dans une boîte hermétique puis dans le congélateur pendant quarante huit heures. Idéalement , utiliser un sac épais en plastique et faire tomber le nid dedans à l'aide d'une spatule.Pour les plus gros pouvant contenir une quarantaine de larves donc un certain nombre d'adultes, il est conseillé de faire appel à un référent ou à un professionnel. Vous aurez réussi à stopper le développement d’une colonie. Pensez à signaler votre découverte au référent le plus proche afin d'enregister la destruction.
Un nid primaire découvert Saint-JEAN
![]() |
![]() |
![]() |
Mi-avril, un habitant de la rue Saint- jean, dont la maison est située en face du nid des Etannets, à peine à 100 mètres a repéré une femelle en train de démarrer son nid. De la taille d’une petite coupe en papier. Il a approché une boite plastique transparente et l’a emprisonnée. C’est bien un Vespa Velutina Nigra. J’ai pu l’identifier : pattes jaunes, corps trapu et velu, tache jaune sur la tête et anneau jaune près du dard.
Sylvie Charlot, Référent frelon 95